Lors d’un ambrose à deux, le dernier jour d’août, sur le golf de Tina, un père (37 ans) et son fils (9 ans) étaient dans le par (72) au départ du 12ème trou. C’est alors que tout a commencé, pour le meilleur, pour Romain et Mael Bethon.
Le 12, c’est un par 4 de 364 m, bordé à sa gauche par la mangrove, avec un large fairway. Résultat, birdie, soit en trois dans le trou. Un birdie qui leur a permis de passer négatif, à -1. Le 13, le suivant, c’est un par 3, avec, à ses pieds, de l’eau. Pas d’une rivière, non, mais bien celle du lagon, qui s’en plaindrait.
156 m jusqu’au drapeau, d’après Romain, le père, directeur des achats pour la société As de Trèfle. Un père qui, en 2003, a quitté le Caillou pour intégrer, à 16 ans, le pôle France. Si, pour le club de Tina, il a été champion de France en gagnant l’Orangina Ball, en benjamin/minime, avec Adrien et Alexia Peres, Morgan Dufour et Claude-Alexandre Lauret, c’est surtout un des rares Calédoniens à avoir participé deux fois à la Gounouilhou, soit le championnat de France par équipe de 1ère division. Le nec plus ultra. Deux défaites, certes, avec le club de Chiberta la première année, et celui de Biarritz le Phare la deuxième. Biarritz, comme tout le monde le sait, squattée par les Anglo-Saxons, qui a été plus que moins le berceau du golf en Métropole, plus que la Normandie, dont Guillaume le conquérant, en 1066, leur avait fait savoir qui était qui.
Le père et le fils ENSEMBLE, en VIDÉO sur le 14, c’est ici !
156 m donc, vent de face et de gauche à droite. Le fer 8 en mains de Romain, shaft extra stiff, envoie la balle sur le premier tiers du green, celle-ci roule et finit sa course… dans le trou ! Le deuxième trou-en-un pour Romain, qui avait déjà réalisé le Graal, à Hossegor, dans ses vertes années. Le fiston embrasse son père, car oui, la partie commence enfin.
Birdie au 12, trou-en-un au 13, eagle au 14, birdie au 15, birdie au 16 pour finir sur le 18… avec encore un birdie. Soit une carte de -8 au total, loin devant les deuxièmes, à deux coups, Jérémie Le Roux et Thomas Coursin, deux solides gaillards. Romain, depuis 2013 qu’il est revenu sur le Caillou, est un personnage que vous ne croiserez pas souvent sur le parcours. Son rôle de père, il a deux garçons, de mari, il n’a qu’une femme, et son métier, plus que prenant ces derniers temps, sont sa priorité.
Quelques photos de l’école de golf de Tina :