Du 13 au 16 août, la Ligue de golf du Caillou a organisé le Challenge des jeunes Cagous, à Tina. Pour se rappeler au bon souvenir du South Pacific Junior Open, dont la dernière édition, sans étrangers, s’était déroulée en 2022. Cette année, Jules Guépy chez les « confirmés » et Louis Cuny chez les « débutants » se sont imposés après quatre journées, parmi les 38 inscrits.
Deux tours en strockeplay pour se qualifier, neuf trous pour les « débutants » et dix-huit pour les « confirmés », puis deux tours en neuf trous mais en matchplay pour désigner les vainqueurs des deux catégories, filles et garçons confondus. « C’est un format express on va dire, comme cela peut se faire en triathlon sprint. Tu as neuf trous pour te qualifier, c’est du rapide, il faut être bon tout de suite, précise le président de la Ligue Jean-Benoit Pedeutour. On est un peu déçu, on aurait voulu plus d’inscrits en cette deuxième semaine de vacances, mais c’est comme ça. On ne peut pas gérer ce qu’il se passe en ce moment. » A noter le peu de participants des clubs de Dumbéa et de La Ouenghi.
Il est né en avril 2014, il a donc 10 ans, et s’est offert sa première victoire. Louis Cuny, chez les « débutants », a trouvé que les deux premiers jours « étaient assez faciles, car nous avons joué sur le retour (les neuf derniers trous, ndlr). Pour le troisième jour, les matchplays, j’étais qualifié d’office, je n’ai fais qu’un seul parcours. Mais aujourd’hui, c’était difficile, je suis épuisé. J’ai gagné les deux matches, 3 up la finale, je suis content. » Il l’a promis, repos en vue avant la rentrée scolaire.
« J’ai pu constater aussi qu’ils étaient contents de reprendre la compétition. »
Quant à l’expérimenté Jules Guépy, champion de Calédonie en 2020, c’est la satisfaction. « C’était assez sympa, le parcours a bien séché depuis l’omnium il y a quinze jours. Les green roulaient mieux mais c’était quand même compliqué. On n’avait pas droit au télémètre laser, il y avait beaucoup de vent, donc c’était assez chaud. » Avec des cartes de 76 et 73 les deux premiers jours, Jules est sorti vainqueur des qualifications, « mais j’ai bien bataillé aujourd’hui en demi contre Barbara Amsallem mais aussi en finale contre Lola Alibaud. Elles ont bien joué au golf, je suis content, j’ai fait un bon tournoi. » Jouer contre des filles, ce n’est pas tous les tournois. « C’est un autre challenge, on ne joue pas des mêmes départs, c’est, pour elles, un avantage. » Jules a gagné la finale 3 et 1.
Seul dans sa voiturette, et la seule sur cette compétition (la rédaction a dû se contenter de ses deux vieilles jambes pour couvrir l’événement, ndlr), Jean-Baptiste Guilbot, le nouveau médecin de la Ligue, a durant quatre jours sillonné le parcours entre autres comme arbitre, pour constater que « les enfants restent tous toujours ensemble, même ceux qui ont perdu. Certains ont caddeyé leur copain, il y a une belle cohésion entre eux, un bon état d’esprit. J’ai pu constater aussi qu’ils étaient contents de reprendre la compétition, de se retrouver. »
Certes. Mais les parents, autorisés à suivre leur enfant, ont-ils eu le même comportement ? « Oh là là, question piège (rires) ! En fait, il faut les laisser jouer et leur faire confiance. Je comprends l’envie des parents de les « accompagner », mais non (il y a eu quelques petits accrochages entre parents, ndlr). C’est ça le golf, être autonome. »
La prochaine compétition qu’organisera la Ligue se déroulera à La Ouenghi, en octobre. En effet, la Commission féminine proposera le deuxième Tinana’s Day de l’année.